La colonne vertébrale (le rachis) est constituée de vertèbres empilées, séparées par des disques et traversée par la moelle épinière. Un disque intervertébral normal est une structure aplatie unissant deux vertèbres et jouant un rôle d’amortisseur. Le disque est lui-même composé d’un noyau gélatineux (le nucléus) et d’un anneau périphérique fibreux (annulus).

Au cours de la vie, par nos activités journalières, nous mettons plus ou moins de pression sur ces disques, ce qui peut mener à des fissures et déchirures de leurs structures. Lorsque ces structures internes sont abîmées, elles entraînent des douleurs lombaires, aiguës ou chroniques, et peuvent former une hernie discale.

La dégénérescence discale:

Stade 1 : L’anneau périphérique du disque, qui est fibreux, se fissure et se déchire.

Stade 2 : Le noyau central gélatineux du disque migre dans l’épaisseur de l’anneau périphérique par les fissures.

Stade 3 : Le noyau se déplace davantage dans l’anneau et saillit au bord du disque.

Stade 4 :  L’anneau se déchire complètement et le noyau le traverse, débordant dans le canal vertébral. C’est à ce stade que l’on parle d’hernie discale. Le noyau vient alors « coincer » une ou plusieurs racines nerveuses (compression du nerf).

Il faut savoir qu’il existe différentes sortes de hernies discales lombaires. Elles peuvent être plus ou moins grandes et elles peuvent être montantes ou descendantes. L’endroit du disque où le débordement a lieu est également déterminant pour l’approche thérapeutique que le spécialiste du mal de dos va adopter. Par exemple, sur l’image ci-dessus, il s’agit d’une hernie extra-foraminale.

Le neurochirurgien a l’expérience et les connaissances afin de lire vos images de radiologie très précisément et de choisir pour vous le traitement le plus adapté.

Fiche d’information de la Société Française de Chirurgie Rachidienne, SFCR (PDF) :

Information sur la Hernie Discale Lombaire

Au début, la dégénérescence discale ne cause aucun symptôme. Nous pouvons donc avoir des disques abîmés, sans pour autant avoir mal ou nécessiter une intervention médicale.

L’hernie discale associe de manière variable des douleurs en bas du dos (lombalgies) et dans la jambe. On parle de «sciatique», lorsque la douleur irradie à l’arrière de la cuisse, et de «cruralgie», lorsque la douleur siège en avant de la cuisse. Lorsque le nerf est comprimé d’une certaine manière, des sensations de fourmillement ou de picotement (paresthésies), des sensations de perturbation de la sensibilité (dysesthésies), pouvant aller jusqu’à une anesthésie, ainsi que des troubles moteurs (perte de force musculaire ou paralysie partielle ou complète d’une partie du membre inférieur), peuvent affecter la ou les jambes.

Lorsque la douleur se manifeste, il est important de poser le bon diagnostique et d’adopter l’approche thérapeutique la mieux adaptée. D’abord, il faut réaliser un scanner et/ou une IRM pour visualiser l’étendue de la dégénérescence des disques. Selon les résultats, le spécialiste du mal de dos prescrit des médicaments, des infiltrations ou même des séances de kinésithérapie, rhumatologie ou ostéopathie. La chirurgie est mentionnée en dernier recours, lorsque la douleur est débilitante ou que d’autres symptômes inquiétants ont apparu.

Il faut savoir que dans de nombreux cas, les médicaments et les infiltrations soulagent et même font disparaître la douleur. Il est également possible qu’une hernie discale se résorbe d’elle-même en trois à six mois. Malheureusement, cela reste très rare, et de manière générale, lorsqu’une hernie discale se forme, c’est pour la vie. C’est pourquoi il est important d’être suivi par un spécialiste du mal de dos, qui essaiera, par les approches thérapeutiques les mieux adaptées, de repousser la chirurgie au plus loin dans le futur. Parfois, on n’a jamais recours à la chirurgie !

Par ailleurs, le neurochirurgien, connaît les nerfs mieux que quelconque autre professionnel médical, et pourra diagnostiquer et soigner les signes inquiétants de l’hernie discale lombaire comme les fourmillements, les picotements et l’anesthésie dans les jambes.

Comme expliqué plus haut, l’intervention chirurgicale est prescrite en dernier recours thérapeutique, lorsque la symptomatologie provoquée par l’hernie discale le justifie.

Pour traiter une hernie discale chirurgicalement, le neurochirurgien enlève le fragment de disque qui déborde. On parle d’exérèse d’une hernie discale de la colonne vertébrale.

L’intervention peut être pratiquée micro-chirurgicalement, grâce à un microscope opératoire, à un endoscope et/ou au laser.

En vérité, le Dr Marian Agachi est un des rares spécialistes de la chirurgie du dos en France à proposer une approche mini-invasive, qui réduit les temps de récupération et les risques liés à la chirurgie.